Les principaux agents pathogènes humains sont fréquemment isolés des animaux producteurs de viande, en particulier de la volaille. Parmi eux se trouve Enterococcus faecalis, qui est connu pour être l’une des principales causes d’infections des voies urinaires humaines dans le monde entier. Au début de 2015, nous avons détecté plusieurs augmentations anormales consécutives du nombre hebdomadaire D’e humain., infections faecalis dans divers milieux médicaux de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, en France, notamment les infections des voies urinaires acquises dans la communauté. En supposant que cet événement épidémiologique à l’échelle de la région pourrait provenir d’aliments d’origine animale, nous avons lancé ce travail pour fournir un aperçu de l’épidémiologie d’E. faecalis, en mettant l’accent sur le lien possible entre les clones d’E. faecalis isolés d’animaux producteurs d’aliments et les responsables d’infections urinaires humaines., À l’époque, une seule étude avait clairement identifié de forts liens épidémiologiques entre des clones d’E. faecalis isolés d’animaux producteurs d’aliments et des infections urinaires d’E. faecalis chez l’homme. Cette observation, couplée à notre expérience épidémiologique à l’échelle de la région, nous amène à croire fermement que E. faecalis est un véritable agent pathogène zoonotique avec un impact potentiellement très significatif sur la santé humaine. Ceci est particulièrement préoccupant en raison de sa capacité à acquérir des gènes de résistance aux antibiotiques et à infecter les animaux et les humains., Diverses stratégies doivent être mises en œuvre d’urgence pour faire face à cette menace pour la santé publique, notamment par le développement et la mise en œuvre de grands systèmes de surveillance automatisés intégrés basés sur des données de santé animale et humaine pour nous permettre de détecter les événements épidémiologiques D’E. faecalis.